Il y a des siècles que les vignes sont travaillées aux alentours de la forteresse. Dès 1260, Pierre de Savoie possède une grande vigne au lieu-dit Perrevuit, sous le temple paroissial des Planches, consacré à Saint-Vincent, patron des vignerons. Les comptes de la châtellenie de Chillon de 1314 donnent de nombreux détails sur les dépenses occasionnées par ce vignoble.
Si l’on se fie aux plans de Veytaux du XVIIIe siècle, la quasi-totalité de l’espace entre le village et le lac était déjà occupé par la vigne. Toute une partie porte même déjà le nom du Clos de Chillon. Les fléaux viticoles, l’urbanisation et la crise économique entraînent dans la première moitié du XXe siècle l’abandon progressif du vignoble communal. 2’000 m² de chasselas survivra jusqu’en 1965. C’est alors que les héritiers de la famille Châtelanat font don de cette vigne à l’Association pour la restauration du château de Chillon, pour préserver ce site exceptionnel des constructions. L’Association décide de la reconstitution de la parcelle et de l’achat de 2000 m² supplémentaires. La première surface est replantée en 1968. En 1977, le domaine s’agrandit encore pour atteindre ses dimensions actuelles. Désormais, la vocation viticole du lieu est relancée et Chillon produit son propre vin, d’appellation « AOC Lavaux ».
Aujourd’hui, le Clos de Chillon est constitué de deux grandes parcelles pour un total de 12’000 m² : – au bord du lac, avec les cépages de chasselas, gamaret, garanoir et merlot – en dessus des voies de chemin de fer exclusivement avec du chasselas. Le vigneron-tâcheron de Chillon veille à l’ensemble des travaux de la vigne lors des quatre saisons avec passion et dévouement : des soins dans les règles de l’art et le respect de l’environnement, à savoir en production intégrée. Le suivi est coordonné par notre partenaire Badoux Vins.